L'article porte sur les fictions d'anticipation parues dans les journaux français dans les années 30. Pléthoriques, ils n'ont pas tous été repris en librairie. Ils témoignent d’abord de la proximité et de l’autonomisation en cours de ce genre par rapport à celui du roman d’aventures en général. Ils permettent de signaler le roman d’actualité qui se dessine sous le roman d’anticipation et de vraisemblabiliser la fiction en recourant à une poétique d’information qui est à l’époque en voie de dissociation de la poétique littéraire. Enfin et surtout, ils permettent de mettre en place toutes sortes de distorsions médiatico-temporelles qui accompagnent le novum quand elles n’en constituent pas son substrat même.