& (Gérard Titus-Carmel) - Université Paul Valéry Montpellier 3 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Triages Année : 2019

& (Gérard Titus-Carmel)

Résumé

Symptôme heureux d’une tension fondatrice (écrire/peindre-dessiner-graver) dont la double polarité aura justifié – comme on le dit d’un texte épousant ses bords – l’ensemble du parcours de l’artiste-poète, l’esperluette proprement l’emblématise : pour autant, l’emblème du lirevoir qu’elle figure au cœur des mots n’en assume pas moins ce qui paradoxalement et tragiquement le nie : d’un côté, l’indicibilité d’un signe trouant le texte de sa visibilité ; de l’autre, l’illisibilité de lettres rendues invisibles par l’aventure graphique. C’est ainsi entre écriture et dessin, lisible et visible, dire et voir, mais aussi entre illisible et invisible que s’enlèvent, faisant fond sur le silence qui anime tout geste d’art digne de ce nom et auquel l’œuvre advenue s’en retourne , « l’écriture secrète des arabesques & des volutes » de l’esperluette. Cette étude analyse ce qui, dans les œuvres « en regard » de Gérard Titus-Carmel, transforme l’écart en pli, le « seul » en deux solitudes amies, le geste en « poignée de main ». L'hypothèse est en effet que l’esperluette qui, dès "La Tombée" (1987) signe les poèmes carméliens mais s’invite déjà en 1976 avec "Agrès & Biffures" dans les titres des séries picturales , pointe sans mot dire mais dans les mots l’espace mouvant où s’abouchent, entre autres lèvres « enliées », le lire et le voir
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04436799 , version 1 (04-02-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04436799 , version 1

Citer

Marie Joqueviel-Bourjea. & (Gérard Titus-Carmel). Triages, 2019. ⟨hal-04436799⟩
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