Neo-historical Fiction, Material Realism and the Poetics of the Inventory
Résumé
In the wake of recent developments propounded by influential specialists (Bentley, Boxall, Wilson), this presentation will consider that even if 21st-Century historical fiction jettisons some of the reflexivity and irony that it took on board in the late 20th century, notably through a poetics associated with postmodernism, its return to what may appear as traditional forms does not imply “a return to an older, more secure form of history” (Boxall). It is rife with ethical concerns and resonates with the novelist’s “responsibility to [historical]truth” (Wood). In other terms, this presentation will argue that, with the demise of the cultural and linguistic turns, and with the advent of the material turn, the responsibility to truth has come to rely on the consideration of material forces. In Boxall’s terms, “[t]he novel is driven by the desire to penetrate the truth of the past, the past as material history rather than as narrative invention”. This presentation will take its lead from the preceding statement and will consider the way in which, in a spate of contemporary British historical novels, the traces of the past are consigned in a poetic and a logic of the inventory, in which note-taking and “rag-picking” (Benjamin, Onega) constitute a practice of and a pre-condition for the elaboration of narrative. Through the means of the elementary grammar of the inventory, the texts that the presentation addresses (Harry Parker's Anatomy of a Soldier, Jon McGregor’s So Many Ways to Begin, Sarah Hall’s Haweswater, among others) feature elements like the collection of data that pre-dates the elaboration of a narrative. In doing so, they rely on a poetics of the ordinary that is anti-historicist and that is faithful to Foucault’s conception of genealogy as opposed to history. By taking on board basic elements of material realism, such novels try to come as close as possible to historical truth, introducing material and bodily experience (the narrator’s, the readers’) into the heart of the historical narrative
Dans le sillage des développements récents proposés par des spécialistes influents (Bentley, Boxall, Wilson), cette présentation considérera que même si la fiction historique du XXIe siècle se débarrasse d'une partie de la réflexivité et de l'ironie qu'elle a adoptées à la fin du XXe siècle, notamment par le biais d'une poétique associée au postmodernisme, son retour à ce qui peut apparaître comme des formes traditionnelles n'implique pas « un retour à une forme d'histoire plus ancienne et plus sûre » (Boxall). Il est empreint de préoccupations éthiques et résonne avec la « responsabilité du romancier à l'égard de la vérité [historique] » (Wood). En d'autres termes, cette présentation soutiendra qu'avec la disparition des tournants culturel et linguistique et l'avènement du tournant matériel, la responsabilité de la vérité repose désormais sur la prise en compte des forces matérielles. Pour reprendre les termes de Boxall, « [l]e roman est mû par le désir de pénétrer la vérité du passé, le passé en tant qu'histoire matérielle plutôt qu'en tant qu'invention narrative ». Cette présentation s'inspirera de l'affirmation précédente et examinera la manière dont, dans une série de romans historiques britanniques contemporains, les traces du passé sont consignées dans une poétique et une logique de l'inventaire, où la prise de notes et le travail du « chiffonnier » (Benjamin, Onega) constituent une pratique et une condition préalable à l'élaboration de la narration. Par le biais de la grammaire élémentaire de l'inventaire, les textes abordés dans la présentation (Harry Parker's Anatomy of a Soldier, So Many Ways to Begin de Jon McGregor, Haweswater de Sarah Hall, entre autres) présentent des éléments tels que la collecte de données qui précède l'élaboration d'un récit. Ce faisant, ils s'appuient sur une poétique de l'ordinaire qui est anti-historique et qui est fidèle à la conception de Foucault de la généalogie par opposition à l'histoire. En reprenant les éléments de base du réalisme matériel, ces romans tentent de s'approcher au plus près de la vérité historique, en introduisant l'expérience matérielle et corporelle (celle du narrateur, celle du lecteur) au cœur du récit historique.
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