L’œuvre de Jesús Moncada : quand l’écriture devient mémoire - Université Paul Valéry Montpellier 3 Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2006

Jesús Moncada’s work : when writing becomes memory

L’œuvre de Jesús Moncada : quand l’écriture devient mémoire

Résumé

Jesús Moncada (b. Mequinensa, 1941; d. Barcelona, 2005) has published six works of fiction. He is now considered to be one of the greatest Catalan writers of the democratic era. His originality stems from his geographical origins and his personal trajectory: his fiction draws on his home town and his own history. His work is not autobiographical in the normal sense of the word, but, nevertheless, self-writing underlies the creation of Moncada's microcosm. The writer's fictional universe is characterised by the coherence of his aesthetic and narrative project, which is constructed as a 'memorial mirror', whose specificity springs from the attempt to recuperate, through literature, both an individual and a collective identity. Beginning with a presentation of the writer's personal and literary trajectory, this study moves on to analyse the invention of this fictional world. It ends with an exploration of both the process by which memory is incorporated into the narrative, and the creation of the literary myth of Mequinensa. These fictional works' relationship with history points to a satirical re-writing of the Francoist dictatorship. Memory constitutes an essential element in the construction of a mythical space-time, the most significant theme of these works being the recreation of a collective memory through the filter of literature. By imitating the processes of remembering, Moncada's work, which fictionalises the voice of the people, problematises the discourse of oral memory.
Jesús Moncada (Mequinensa, 1941 - Barcelone, 2005) a publié six livres de fiction. Il est aujourd’hui considéré comme un des plus grands écrivains de la littérature catalane de la démocratie. Son originalité s’explique par ses origines géographiques et son parcours individuel ; sa fiction se nourrit de sa ville et de sa propre histoire. L’œuvre n’est pas une autobiographie au sens courant du terme ; cependant, l’écriture de soi sous-tend la création du microcosme moncadien. L’univers fictionnel de l’écrivain se caractérise par la cohérence d’un projet esthétique et narratif ; il se construit comme un miroir mémoriel et sa spécificité correspond à la tentative de récupération littéraire d’une identité personnelle et collective à la fois. Partant d’une présentation de l’itinéraire de l’écrivain et de ses œuvres, cette étude se poursuit par l’analyse de l’invention du monde fictionnel et se clôt sur les procédés de mise en récit de la mémoire et la création du mythe littéraire de Mequinensa. Les relations que les fictions entretiennent avec l’Histoire mettent en évidence une réécriture satirique de la dictature franquiste. La mémoire apparaît comme vecteur essentiel de la construction d’un espace-temps mythique, l’enjeu signifiant majeur de l’œuvre étant la recréation d’une mémoire collective par le biais de la littérature. Tout en mimant les processus de remémoration, l’œuvre, qui fictionalise la voix populaire, problématise le discours de la mémoire orale.
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Citer

Sandrine Frayssinhes Ribes. L’œuvre de Jesús Moncada : quand l’écriture devient mémoire. Linguistique. Université Montpellier 3 Paul Valéry, 2006. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-04477472⟩

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